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À propos de cette ressource
Contexte : En République démocratique du Congo (RDC), la majorité des femmes accouchent dans une formation sanitaire, mais les taux de mortalité maternelle et néonatale restent élevés. Dans les zones rurales, la qualité des soins dispensés dans les formations sanitaires est souvent faible.
Cette étude examine la qualité clinique des soins intra-partum dans deux provinces de la RDC.
Méthodes : Nous avons observé les éléments relatifs aux processus et aux intrants de la prestation de soins d’accouchement dans 29 établissements des provinces de Kwilu et de Kwango. En distinguant la non-performance attribuable au comportement des prestataires de celle attribuable aux contraintes liées aux intrants, nous avons comparé l’adhésion des prestataires aux normes cliniques (“soins compétents “) et la non-adhésion aux processus pour lesquels les intrants requis étaient disponibles (“soins déficients “).
Résultats : Sur un total de 69 accouchements, les soins étaient les plus compétents au niveau de l’utilisation du partographe (75% des cas) et de la prévention des hémorragies (73%), mais moins compétents dans le cadre du suivi post-partum (4%). La compétence des soins était significativement associée à des volumes de cas plus élevés (p=·03), à des assistants qualifiés pour les accouchements (p=·05) et à des femmes nullipares (p=·02). Les soins étaient les plus déficients en matière de prévention des infections (62%) et de dispension de soins en temps opportun (49%) et ils étaient associés aux cas observés dans les hôpitaux et à un volume d’accouchements plus faible.
Conclusions : La mauvaise qualité n’était généralement pas due à l’absence d’équipement ou de fournitures, mais au non-respect des protocoles standard par les prestataires. Les faibles volumes de cas et l’absence d’assistants qualifiés pour les accouchements semblent être les principaux facteurs de la qualité inférieure des soins. L’assistance à l’accouchement pendant la deuxième phase du travail était la seule phase intra-partum fortement affectée par l’indisponibilité d’équipements essentiels. Les interventions futures devraient renforcer les liens entre la pratique des assistants pour les accouchements et les protocoles cliniques.