Capsules vidéo : Expérience de laboratoire sur le terrain au Burkina Faso

Les capsules vidéo ont été appliquées dans le cadre d’une « expérience de laboratoire sur le terrain » au Burkina Faso qui teste les effets de diverses mesures incitatives sur la performance des prestataires dans le contexte d’un « laboratoire ». Nous avons conçu des capsules vidéo représentant des cas liés aux soins de la mère et de la petite enfance. Les cas suivaient la description des symptômes et les protocoles de traitement tels que définis par les directives thérapeutiques nationales du Burkina Faso ainsi que par les directives de la PCIME de l’OMS. Les cas ont été élaborés et testés avec des infirmières des deux écoles d’infirmières de Ouagadougou en janvier 2014.

En vue de mesurer la capacité, nous avons utilisé 4 cas : une femme enceinte en travail prématuré, un enfant de 6 mois atteint de pneumonie, une femme allaitante atteinte de mastite et un enfant de 3 ans atteint de rougeole. Afin de capturer la variété des manières dont les patients se présentent aux praticiens, chaque cas consistait en une vidéo de 60 ou 100 secondes. Dans tous les cas, c’est la même actrice qui jouait le rôle de la patiente, et toujours dans le même cadre (une clinique moyenne). Deux des vidéos duraient 60 secondes chacune et représentaient des cas « simples » dans lesquels l’actrice utilisait un langage normal et avait une apparence standard. Il s’agissait des cas d’accouchement prématuré et de mastite. Les vidéos de 100 secondes représentaient des cas présentant davantage de symptômes et, en outre, l’actrice utilisait un langage décousu et semblait être plus pauvre et moins éduquée. La tenue vestimentaire de la patiente ainsi que le vocabulaire et le langage qu’elle utilisait pour décrire l’histoire de sa maladie et ses symptômes témoignaient de ce statut socio-économique plus défavorisé. Les deux cas de 100 secondes étaient l’enfant atteint de pneumonie et l’enfant atteint de rougeole. Les vidéos ont été tournées et montées par le célèbre réalisateur Boubakar Diallo.

Les sujets ont visionné la vidéo et ont été invités à sélectionner le bon (1) diagnostic, (2) traitement, (3) calendrier de suivi, et (4) traitement alternatif au cas où le patient ne répondrait pas bien au traitement initial. Pour chaque question, ils ont choisi leur réponse à partir d’une liste à choix multiples, que nous pouvons télécharger ici.

Chaque ensemble de réponses comportait une réponse correcte, deux réponses presque correctes et deux réponses totalement incorrectes, ce qui a donné lieu à une variation supplémentaire. Les réponses « totalement incorrectes » sont incompatibles avec les symptômes et les données fournies dans le cas, tandis que les réponses « presque correctes » sont compatibles avec la plupart (mais pas tous) des symptômes fournis au professionnel de santé.  Les réponses correctes étaient celles qui suivaient les directives nationales.

2E Travail prématuré : cas simple

10E Mastite : cas simple

7E Pneumonie de l’enfant : cas complexe

19E Rougeole de l’enfant : cas complexe