Le parcours du Ghana avec l'approche du GFF : Similitudes avec la girafe

A propos de l’auteur 

Pearl Opoku-Youngmann est Officier de Liaison pour le Mécanisme de Financement Mondial (GFF) au Ghana. Elle détient un Masters en recherche et en politiques publiques. Active dans le secteur de la santé depuis plus de dix ans, elle s’est notamment concentrée sur le dialogue politique, la coordination de projets, la gestion des parties prenantes et la gestion des ressources humaines. Elle s’attache aujourd’hui à appuyer les parties prenantes dans le cadre de la coordination de projets  et travaille de façon collaborative afin d’assurer l’atteinte d’objectifs communs.

Le parcours du GFF au Ghana jusqu’à présent : Similitudes avec la girafe

Lorsque le Mécanisme de financement mondial (GFF) a débuté au Ghana en octobre 2019, il a été décrit comme une girafe en raison de ses caractéristiques similaires à la grande hauteur du long cou et des jambes de la girafe (représentant un partenariat visionnaire) ainsi que ses modèles corporels uniques (représentant la diversité selon le contexte du pays).

Le parcours

En octobre 2019, le partenariat Ghana-GFF a vu le jour et le pays a immédiatement tiré parti du GFF afin de lancer le processus de mise en œuvre de la Feuille de route portant sur la couverture de santé universelle pour 2030 (Feuille de route de la CSU, 2030). Ce processus a été effectué grâce à l’élaboration d’un Dossier d’Investissement pour la santé qui s’est métamorphosé en Plan de développement à moyen terme du secteur (HSMTDP, 2022-2025). Le processus a été long et confronté à plusieurs défis, notamment sur la divergence d’idées de ce que le GFF représentait et sa contribution, ce que le DI signifiait dans le contexte de planification et de budgétisation du pays et ses implications, et qui seraient les parties prenantes. En outre, le COVID-19 et son impact ont perturbé l’orientation, l’approche, le processus et le rythme d’élaboration du document.

Pendant plusieurs mois d’engagement et de persévérance des parties prenantes, un document presque complet a été élaboré sous la direction solide du ministère de la Santé en plus des efforts considérables et indéfectibles des partenaires de développement. Ce parcours semé d’obstacles a mis en exergue la comparaison initiale du partenariat avec les caractéristiques d’une girafe. Observons de plus près ces aspects.

Caractéristiques similaires à celles d’une girafe

La première caractéristique et particularité de la girafe est sa hauteur à partir d’un long cou et de longues pattes. Cette caractéristique représentait le partenariat visionnaire pour le Ghana qui cherchait à mettre en œuvre le programme de la CSU pour 2030. Le leadership du ministère a joué un rôle clé dans l’orientation du premier DI au Ghana qui devrait couvrir les quatre prochaines années au cours desquelles les résultats seront surveillés afin de prendre des mesures correctives.

Une autre caractéristique similaire de la girafe et du partenariat était la capacité de courir régulièrement avec le troupeau et de ne laisser personne de côté. Contrairement à la plupart des dossiers d’investissement qui pourraient être de nature parallèle, le ministère de la Santé du Ghana a proposé que le DI du Ghana intègre des stratégies et des interventions visant à améliorer les résultats de la SRMNEA-N dans le contexte du renforcement de l’ensemble du système de soins de santé primaires grâce à des améliorations de la qualité, de l’utilisation et de l’équité.

Une troisième particularité de ce partenariat était la pratique consistant à rechercher continuellement de nouvelles ressources. Les girafes, bien que grandes et rapides, sont conscientes de leurs limites en raison de leur structure physique qui entraîne souvent l’épuisement des ressources dans leur environnement et ont donc tendance à se déplacer pour assurer leur survie. Le Ghana, reconnaissant que les ressources sont limitées pour la santé, a engagé diverses parties prenantes afin de les sensibiliser et recevoir des contributions sur l’orientation stratégique pour la santé. Le pays a également salué l’exercice de cartographie des ressources que le GFF soutient afin de mieux comprendre le paysage des ressources dans le secteur de la santé, disposer d’un outil pour le suivi des dépenses et un outil vivant pour la planification, la budgétisation et le plaidoyer pour les ressources et une meilleure allocation de celles-ci. Les unités de mobilisation des ressources et de planification et budgétisation du ministère sont également constamment à la recherche d’opportunités afin de collaborer avec des partenaires stratégiques dans le but de mobiliser des ressources supplémentaires pour la santé.

Quant est-il de votre pays ?

Chaque pays a sans aucun doute eu un parcours différent et un ensemble unique de caractéristiques dans le cadre du partenariat du GFF. Partagez-nous votre opinion sur les similitudes entre votre pays et le Ghana, quel animal le GFF représente pour votre pays et comment. Vos commentaires sont les bienvenus.